la ferme de la Blaquière

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Justice. Le sort des cinq dromadaires de l'expoitation ne semble toujours pas être scellé.



La ferme de la Blaquière, située sur la commune de Verrières, près de Séverac-le-Château est dans une mauvaise passe.
L'affaire a débuté en octobre 2006. Une suspicion d'infection au trypanosome apparaît sur une brebis puis sur un dromadaire de
l'exploitation de la famille Castanier. L'administration fait alors procéder à des analyses. Les services vétérinaires décident alors
l'abattage de 207 brebis et interdisent la sortie en dehors du périmètre de la ferme de tous les dromadaires faisant partie de
l'exploitation. Quelques mois après leur introduction en France en provenance des Canaries, la maladie de Surra est mise en évidence sur ces animaux. Au mois d'août 2007, Paco, l'un des dromadaires présente une rechute de la maladie. C'est sur la double considération des risques sanitaires et commerciaux et de l'impossibilité de garantir l'élimination totale du parasite par des traitements que le ministère de l'Agriculture et de la pêche décide alors, de prendre un arrêté visant à abattre les cinq dromadaires. « Le préfet s'est déplacé en personne en mars dernier pour nous avertir que l'abattage était imminent. Depuis… rien. Honnêtement, on est à bout », confie Jean-Baptiste Castanier, le regard attristé et impuissant. Avant d'ajouter « Nous avons émis un recours devant le Conseil d'État pour suspendre l'arrêté préfectoral. Vu les incohérences de ce dossier, nous
ne pouvons qu'espérer une issue favorable ». Tous sont en attente de cette décision qui ne devrait pas intervenir avant un mois.

Autres résultats

Matthieu Castanier, le fils de Jean-Baptiste désapprouve cet acharnement et cette mauvaise publicité. « D'autres tests ont été
effectués sur nos cinq bêtes auprès du CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement mais aussi de l'OIE, l'Office internationale des épizooties » explique-t-il, la gorge nouée. Les résultats sont éloquents. Ils certifient que ces cinq dromadaires présentent des sérologies et des parasitologies négatives, qu'ils ne sont plus porteurs de parasites et ne peuvent en aucun cas, contaminer d'autres animaux, ni présenter de risque sanitaire au regard du trypanosome. Ce feuilleton judiciaire implique un manque à gagner certain pour les Castanier. « En effet, cet abattage peut avoir des conséquences néfastes sur l'avenir de l'exploitation.
Depuis 2006, nous avons perdu plus de 60 000 euros. La situation n'est plus vivable », avoue Jean-Baptiste Castanier. Même si le destin de Paco, Malice et Malika demeure incertain, leurs propriétaires n'abdiqueront pas, quitte à y laisser d'autres plumes.La ferme de la Blaquière en chiffres

La ferme de la Blaquière est une exploitation familiale, agricole et touristique ou se regroupe plusieurs activités ; le troupeau de brebis, la fabrication de fromages et de miel et les balades à dos de dromadaires.
Sur place, les visiteurs disposent aussi d'un gîte d'accueil de 24 places et d'une aire de camping d'une superficie de 2 hectares
comprenant 20 emplacements. À ce jour, on dénombre 3 gérants et 3 salariés embauchés à mi-temps. L'exploitation de 80 hectares abrite 230 brebis et 11 dromadaires. Le prix d'un dromadaire, âgé de 6 mois avoisine les 6 000 euros. Cet animal peut vivre jusqu'à 40 ans.