LEAD 1 Novartis pris pour cible par les défenseurs des animaux

ZURICH, 6 août (Reuters) - Une autre tombe de la famille de Daniel
Vasella, P-DG du groupe pharmaceutique suisse Novartis (NOVN.VX:
Cotation), a été couverte la semaine dernière de graffitis hostiles aux
expérimentations médicales sur les animaux, a rapporté jeudi la police
helvétique.

Des inconnus ont écrit à la peinture sur la tombe un slogan réclamant
la fermeture du laboratoire britannique de Huntingdon (HLS), à
plusieurs reprises visé par les défenseurs des animaux, a précisé un
porte-parole de la police.

Ils ont également planté dans le sol du cimetière deux croix de bois
qui, selon les médias suisses, portaient le nom du patron de Novartis
et de sa femme.

L'opération a été revendiquée dans un communiqué sur internet par les
"Forces militantes contre Huntingdon Life Sciences", a déclaré la
police autrichienne, qui vérifie son authenticité.

"Comprenez bien: nous continuerons tant que vous n'aurez pas coupé tout
lien avec Huntingdon Life Sciences. Nous nous en prendrons à votre vie
privée partout où cela est possible", indiquent ce groupe, inconnu
jusqu'alors.

Dans ce même cimetière de Coire, dans les Grisons, la tombe des parents
de Daniel Vasella avait été profanée et l'urne contenant les cendres de
sa mère volée la semaine dernière.

Les enquêteurs ont retrouvé le sigle peint "SHAC", pour "Stop
Huntingdon Animal Cruelty group" - "Arrêtez la Cruauté contre les
Animaux à Huntingdon".

Lundi dernier, la résidence secondaire du P-DG de Novartis à Bach, en Autriche, a été endommagée par un incendie criminel.

Le responsable de l'enquête en Autriche, Walter Pupp, a déclaré avoir reçu une revendication mais n'en a pas dit plus.


"ASSASSIN"

Des graffitis ont également été retrouvés dans la rue où vit le patron
de Novartis, traité d'"assassin", et plusieurs voitures d'employés de
la firme ont été endommagées.

En mai, dans la ville française de Saint-Louis (Haut-Rhin), près de la
frontière suisse, en face de Bâle, le centre sportif de Novartis avait
été incendié.

Le SHAC a été fondé il y a une vingtaine d'années en Grande-Bretagne
pour dénoncer la vivisection et obtenir la fermeture du laboratoire
Huntingdon Life Sciences (HLS), dont Novartis serait l'un des clients.

Le SHAC a démenti toute implication directe dans ces attaques mais n'a
pas exclu qu'elles aient été menées par des gens partageant ses idées.

"Si ce sont des gens qui veulent défendre la cause des animaux, c'est
qu'ils ne peuvent admettre que Novartis continue à recourir aux
services de HLS. N'est-il pas temps de mettre fin à l'horreur de la
vivisection?", dit le groupe dans un courriel.

Le SHAC a promis de poursuivre son combat contre les clients présumés
de HLS, comme Novartis, AstraZeneca (AZN.L: Cotation), Bristol-Myers
Squibb (BMY.N: Cotation) et GlaxoSmithKline (GSK.L: Cotation).

Novartis, qui assure ne plus travailler avec Huntingdon, a dénoncé une
"escalade" de la violence qui ne peut être liée qu'au SHAC.

Selon l'Union britannique pour l'abolition de la vivisection, 12
millions d'animaux servent à des tests chaque année dans les
laboratoires de recherches pharmaceutiques en Europe. (Version
française Guy Kerivel et Pascal Liétout)

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