Entre septembre et octobre 2009, la Fondation [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a mené une enquête sur le terrain en infiltrant la filière
chevaline.
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Elle a pu observer ses pratiques et les filmer en caméra cachée,
permettant ainsi de disposer d’images récentes traduisant une réalité
actuelle. Un film présenté ce matin à l’Assemblée nationale qui lève le
voile sur les foires aux chevaux, sur les conditions de transport des
équidés depuis la Pologne, principale source d’importation de chevaux
vivants vers la France ainsi que sur les circonstances de leur
abattage. Les images de ce spot de six minutes sont parfois très
choquantes.
1. L’enquête commence sur les marchés aux chevaux et démontre que les
règles du bien-être animal n’y sont pas respectées. On y voit des
animaux blessés, aux membres ou aux yeux infectés. Certains d’entre eux
sont aussi frappés lors de leur chargement ou de leur déchargement des
camions. Les enquêteurs ont aussi vu des animaux ni nourris ni abreuvés
de la journée.
2. Le deuxième thème concerne le transport de longue durée. En 2008, la
France a importé 7.220 chevaux vivants, dont près de 2.000 de Pologne.
C’est justement dans ce pays d’Europe de l’Est que les membres de la
Fondation Brigitte Bardot ont entamé la filature d’un camion
transportant des chevaux. Ils l’ont suivi de Teodorowo en Pologne
jusqu’aux abattoirs de Carpentras (
Vaucluse).
Un voyage de trente-six heures pendant lesquelles les 19 bêtes n’ont
été ni nourries, ni abreuvées, ni soignées. La législation impose
pourtant d’aménager des box individuels avec de l’eau et de la
nourriture pour les trajets excédent huit heures.
3. La dernière partie de l’enquête concerne les conditions d’abattage
des équidés. En France, 16.000 chevaux ont été abattus l’année
dernière. Le respect des bonnes pratiques, notamment celle de
l’étourdissement, est primordial lors de la mise à mort des animaux. En
se faisant passer pour des acheteurs potentiels, les enquêteurs ont
prouvé que l’étourdissement, effectué avec un pistolet à tige
perforante qui rentre dans le cerveau, est parfois raté. Les employés
doivent s’y reprendre à deux fois causant de nombreuses et d’inutiles
souffrances aux animaux. Après avoir été étourdi, l’animal, toujours
vivant, est suspendu à une patte pour y être égorgé. Les images
montrent que certains d’entre eux se réveillent lors de cette étape, ce
qui là encore est interdit.