Elevage intensif de poules, en Belgique. CLOSON/ISOPIX/SIPA
ANIMAUX - Les volailles seraient capables de sentir la souffrance de leurs semblables, une étude qui pourrait accabler les élevages en batterie...
Les «mères poules» ont bien mérité leur nom. Selon une étude britannique parue mercredi dans le magazine Proceedings of Royal Society, les poules seraient aussi sensibles que les humains aux souffrances de leurs congénères, et particulièrement à celles de leurs petits. Des observations qui pourraient avoir des conséquences sur les conditions délevage des poulets.
Les mamans poules anxieuses pour leurs petits
Pour tester leur capacité dempathie, les chercheurs de luniversité de Bristol ont observé la réaction des poules lorsque leurs poussins étaient soumis à des bouffées dair qui leur ébouriffaient les plumes. Ce stress a fait augmenter le rythme cardiaque des poules et a accru leur niveau dattention. Les poules ont également émis plus de gloussements à lattention de leurs poussins.
«Savoir dans quelle mesure les animaux sont affectés par la détresse de leurs semblables est dune grande importance pour le bien-être des animaux de ferme et de laboratoire, explique Jo Edgar, doctorant à luniversité de Bristol. Nous avons observé que les volailles femelles possédaient au moins un des attributs essentiels de lempathie: la capacité à être affecté et à partager létat émotionnel des autres.»
Selon les chercheurs, les poulets sont régulièrement confrontés à la souffrance dans les élevages en batterie à cause des cas courants de fractures ou de blessures. Mais les volailles ne sont pas les seules à compatir: des tests sur des souris malades ont démontré quelles souffraient plus lorsquelles voyaient leurs congénères se tordre de douleur.
A.C.