Les vieux chiens ont leur maison de retraite

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Les vieux chiens ont leur maison de retraite
CASTELNAUDARY (11) : Au Refuge

A la différence d'autres centres de protection des animaux, Le Refuge, route de Pexiora, refuse de pratiquer l'euthanasie. Ici, les chiens abandonnés finissent leur vie en toute tranquilité dans une maison de retraite.

Le Refuge n'est décidément pas un chenil comme les autres. Dirigé par Mme Rosseeuw, assistée de douze personnes salariées ainsi que de bénévoles, il offre aux chiens qui n'ont plus de chances d'être adoptés la possibilité de finir leur vie en toute tranquillité. « Je me refuse absolument à euthanasier une bête à moins, bien sûr, d'une maladie incurable ou trop douloureuse », insiste la présidente.

La maison de retraite en question, c'est une petite partie du Refuge, dans un coin de verdure: une petite maison en bois style chalet, sous les arbres, où les chiens peuvent gambader librement.
Des chiens de chasse en majorité

En moyenne, ces chiens ont plus de 10 ans et près de huit sur dix sont des chiens de chasse, trop vieux pour lever le gibier. Actuellement, ils sont une trentaine dans ce coin des « retraités » où ils jouent un peu les gardiens du refuge.

Et si ils n'ont plus guère d'espoir d'adoption, ils ne sont pas seuls et profitent des soins attentifs et aimants de l'ensemble du personnel. De plus, ils bénéficient d'un suivi vétérinaire régulier.

Comme tous les autres chiens en attente d'adoption, ils disposent de deux terrains de jeux pour se dégourdir les pattes.
Des abandons sans scrupules

Jusqu'ici, l'idée est remarquable et on se demanderait presque pourquoi de tels centres sont si rares. Mais l'envers du décor n'est pas toujours rose. La réputation du Refuge incite parfois les propriétaires, malgré tout attachés à leurs chiens, à les abandonner avec moins de scrupules. « Ils savent qu'on va bien les traiter et même, explique Mme Rosseeuw, certaines personnes, extérieures à notre district, trichent et viennent abandonner ici leur animal. » Certes, ce sont des cas difficiles et rares que la présidente n'aime pas rencontrer: faute de places, elle est parfois obligée de refuser des animaux dépendant d'un autre chenil.

Néanmoins, le Refuge est encore sur le point de s'aggrandir puisqu'il est prévu de bâtir, à côté de la fourière, un nouvel abri plus attrayant « genre jardin avec des petites maisons en bois » pour faire oublier le côté rébarbatif des chenils en béton. Combien de chiens viendront- ils encore y vivre?
Comment les adopter?

Adopter un animal n'est pas si simple. Ils sont nombreux à attendre un maître. Pour faciliter ce choix, un album-photos est en préparation. Chaque chien aura donc une sorte de carte d'identité, indiquant les éléments propres à son caractère. Ainsi, le nouveau maître aura une idée précise sur celui qui deviendra son compagnon.

Avant l'adoption, l'équipe du Refuge réalise systématiquement une enquête sur les nouveaux maîtres éventuels afin de réaliser un placement sûr et d'éviter de voir le chien revenir au centre. « On demande la somme de 500 F par animal adopté, qui est tatoué et vacciné. Puis il y a un suivi, tient à préciser la présidente. Si on n'a pas de ses nouvelles régulièrement, on peut se déplacer pour vérifier si tout se passe bien et donner des conseils. Mais le chien adopté n'a qu'une ambition, remercier son nouveau maître en lui prodiguant tout son amour. » Pout tous renseignements ou adoptions, vous pouvez appeler au 04.68.23.26.12.