Cette information a été placée depuis quelques jours sur le forum 'Regard Naturaliste.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Vous y trouverez aussi un gros dossier sur la vaccination et la fameuse
grippe H1N1, et un petit texte qui esquisse une idée originale pour
lutter contre la chasse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Florence Burgat: 'S’agissant des souffrances endurées par les animaux, il ne
tient qu’à nous d’y mettre fin'
...Le 04 octobre est la « journée mondiale des animaux...
Nous sommes le 04 octobre 2009.
Parce que c’est le jour de la Saint François d’Assise, le 04 octobre est déclaré « journée mondiale des animaux ». Une journée par an. Non pas pour nous souvenir de la manière dont l’humanité a, durant des siècles, traité les animaux, et se demander comment cela a pu être possible. Mais une journée par an pour parler de ce qu’ils subissent tous les jours, sans répit, partout dans le monde et depuis toujours. Quand les choses vont-elles enfin changer ?
Deux choses ont changé dans l’histoire sombre des animaux.
La première chose, c’est qu’on n’a jamais autant tué d’animaux qu’aujourd’hui, on n’en a jamais autant exploités. Jamais la condition des animaux n’a été aussi dure. Ce sont par milliards qu’ils sont enfermés dans les bâtiments d’élevage, abattus à la
chaîne, tués par balle, par poison ou par piège à la chasse, pêchés, capturés pour leur fourrure ou leur « exotisme », utilisés dans les laboratoires, dressés et mutilés dans les cirques, abrutis de solitude dans les zoos…
L’urgence grandit. Car nous avons désormais les moyens scientifiques et techniques d’obtenir d’eux toujours plus : plus de viande, plus de lait, plus de connaissances scientifiques, plus de tout… Le monde animal est exténué. L’homme est en passe d’éradiquer les derniers animaux libres, au profit d’un stock à gérer apte à répondre à tous nos besoins, y compris les plus futiles. Le fait est là.
La seconde chose, c’est qu’un mouvement mondial de protection et de défense des droits des animaux s’est levé, structuré, amplifié.
Il veille, informe, dépense toute l’énergie possible pour dissiper l’indifférence ou l’inconscience de gens qui, pour la plupart,
n’ont aucune idée de ce à quoi ils participent par des achats qui semblentbien anodins : du jambon, un yaourt, une paire de chaussures, un rouge à lèvres.
Quand les choses vont-elles enfin changer ? Souvent, nous déplorons notre impuissance en apprenant que se passent dans le monde des tortures d’humains, des crimes, des enfermements…
S’agissant des souffrances endurées par les animaux, il ne tient qu’à nous d’y mettre fin : en nous informant et en nous abstenant d’acheter les produits issus de l’exploitation animale. Nous avons pratiquement chaque fois le choix. L’alternative nous est quasiment toujours offerte. Cessons de marcher tête baissée, aveugles et sourds à ce qui – il est vrai – est caché, afin que nul ne voie ni n’entende.
Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie à l'Institut national de la recherche agronomique (Paris, France).
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