Le propriétaire d'un mouflon domestiqué autorisé à garder l'animal sauvage

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Un apiculteur du Puy-de-Dôme, qui avait recueilli et domestiqué un mouflon, a obtenu le droit de conserver la garde de cet animal
sauvage, à condition de procéder à des aménagements dans sa propriété, a annoncé mercredi la préfecture du Puy-de-Dôme.
Le propriétaire du mouflon, George Sarliève, devra "le conserver dans un lieu clos afin d'éviter tout accident, notamment sur le
domaine public" en lui construisant un parc, a précisé la préfecture qui a signé un arrêté en ce sens.
M. Sarliève devra en outre "se conformer à la réglementation en effectuant les démarches nécessaires auprès des services
vétérinaires et de la préfecture", a-t-on ajouté.
"Il s'agit de lui permettre de garder son animal, tout en respectant la réglementation", a souligné la préfecture, en rappelant que
le mouflon était "un animal dangereux".
De nombreuses personnes et associations avaient apporté leur soutien à Georges Sarliève, dont le club de football de
Clermont-Ferrand qui lui avait proposé d'en faire sa mascotte, la SPA, la Fondation Brigitte Bardot, etc.
Cet apiculteur du Chambon-sur-Lac (Puy-de-Dôme), installé dans une zone de montagne isolée, avait recueilli le bébé mouflon en mars
2007 au cours d'une promenade, après l'avoir découvert abandonné dans la neige par sa mère.
"Au début, je le nourrissais toutes les deux heures au biberon, je l'ai vacciné et aujourd'hui, il m'accompagne partout", a expliqué
M. Sarliève à l'AFP, se présentant comme un "ami de la nature".
En mars 2008, il avait été condamné à 30 euros d'amende avec sursis pour "détention et séquestration d'animal sauvage" par le
tribunal de police d'Issoire (Puy-de-Dôme).
Puis, fin juin, il avait été convoqué par la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV). "J'ai amené des photos et
des documents pour leur montrer tout ce que j'avais fait pour le sauver d'une mort certaine mais les personnes qui m'ont entendues
voyaient tout ça d'un très mauvais oeil", a-t-il raconté.
Un premier arrêté prévoyait de lui retirer la garde de l'animal, qui aurait alors dû être euthanasié. "Il n'aurait jamais pu
s'adapter dans la nature face aux autres mâles parce qu'il n'a pas appris à se défendre", a expliqué à l'AFP M. Sarliève.
Se disant "très ému" par la décision de la préfecture, il a tenu à "remercier tous ceux qui l'ont aidé".